Ensemble de bâtiments conventuels remarquablement conservés datant principalement des XVIIᵉ et XIXᵉ s, occupés successivement par les frères capucins et les sœurs carmélites.
En 1636, dix sœurs carmélites arrivent du monastère d’Amiens pour fonder celui d’Abbeville. Guidées par la révérende mère Anne de Jesus-Maria, dont le nouveau monastère prend le nom, elles s’installent rue Saint-Gilles où elles vivent cloîtrées.
Durant la Révolution française, les carmélites sont chassées de leur monastère et réussissent en partie à continuer à vivre en communauté à Abbeville.
Après de nombreux déménagements, elles acquièrent, au début du XIXᵉ s, l’ancien couvent des frères capucins pour y refonder leur communauté. La mère Saint-Augustin, supérieure des carmélites abbevilloises, décide de s’y installer avec ses sœurs, le 10 août 1821. De grands travaux sont alors réalisés pour transformer le site en carmel régulier. La construction de la chapelle est prioritaire (celle des capucins ayant été détruite entre 1793 et 1795). De grands murs de clôture entourant les jardins sont élevés en 1842. En 1873, plusieurs murs vétustes des bâtiments conventuels sont entièrement remontés en brique. Seule la façade ouest, en grès datant du XVIIᵉ s, a quasiment conservé son aspect d’origine. Enfin, le cloître fut construit au cours des années 1870.
Les carmélites vivent ici jusqu’en 1998. Elles ne sont alors plus assez nombreuses et trop âgées pour continuer à vivre dans d’aussi grands espaces (environ 9000 m²) et se regroupent avec d’autres communautés. La ville d’Abbeville se porte alors acquéreur de l’ensemble de la propriété. Elle la dédie à la connaissance et à la valorisation du patrimoine du territoire depuis 2011. En octobre 2021, devant l’importance du site historique et la qualité de conservation de l’ensemble, le carmel et ses jardins sont inscrits au titre des Monuments historiques par le ministère de la Culture.
Depuis septembre 2024, l’aile ouest du carmel accueille la Maison du Chantier du futur musée. Le visiteur y est invité à suivre l’actualité du projet, les différents métiers qui y sont liés mais également à voir des œuvres qui y seront exposées (pour en savoir plus).
Visite libre (jardins, exposition temporaire et dépôt d’art sacré) : gratuit
Visites commentées (bâtiments conventuels) : se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda.
Tarif : 4€ / adulte
Renseignement – réservation : service des publics – 03 22 20 29 69
Malgré l’histoire mouvementée du territoire abbevillois et plus largement de la Picardie maritime depuis plusieurs siècles, les églises et couvents ont conservé de nombreux objets et œuvres d’art dont l’intérêt artistique ou historique est indéniable. Cependant, ces objets ne sont pas toujours visibles par le public souvent en raison du manque de sécurité dans leur édifice d’origine.
Dans le cadre du label Pays d’art et d’histoire pour 48 communes de Picardie maritime, il est apparu indispensable d’offrir à ces collections, majoritairement publiques, un lieu où elles pourraient être exposées et présentées aux visiteurs.
L’ancien monastère du carmel Jesus-Maria d’Abbeville, point névralgique du patrimoine de ce territoire labellisé, offre la possibilité d’accueillir ces collections dans de bonnes conditions depuis 2019. Ce dépôt d’art sacré occupe actuellement 240 m² au sein des espaces historiques du carmel.
Le dépôt d’art sacré souhaite de plus participer à l’éducation artistique et culturelle des visiteurs en exposant par rotation plus de 120 œuvres et objets d’art (tableaux, sculptures, orfèvrerie, textiles, mobilier) du XIIᵉ au XXᵉ siècle. Ce lieu dédié à cette thématique est le plus vaste du département de la Somme.
Actuellement plusieurs communes participent au développement du lieu en confiant certains de leurs objets et œuvres d’art à la Ville d’Abbeville pour qu’ils puissent être visibles par les habitants et visiteurs extérieurs à l’instar de Longpré-les-Corps-Saints, Eaucourt-sur-Somme, Épagne-Épagnette, Bellancourt ou du centre hospitalier intercommunal de la Baie de Somme (site de Saint-Valery-sur-Somme).
Par ailleurs, plusieurs expositions temporaires sont organisées chaque année au sein du carmel (se reporter à la programmation annuelle dans la rubrique agenda).
Horaires d’ouverture : du mardi au samedi, de 14h à 18h (17h d’octobre à mars)
À deux pas du centre-ville, les jardins de l’ancien monastère du carmel sont propices à la méditation. Occupés par les capucins puis par les carmélites du XVIIᵉ siècle à 1998, l’établissement monastique et ses jardins s’étendent sur près de 9000 m². Abrités par de hauts murs de clôture, les jardins avaient à l’origine une fonction vivrière. Aujourd’hui, le site accueille la Maison du patrimoine.
Le verger, le jardin du noviciat ou le cloître, aux tailles et aux fleurissements différents, émaillent le site. Le jardin principal est divisé en six parcelles rectangulaires bordées de buis pour rappeler l’ancien potager du monastère. Juste à côté, une grille permet de rejoindre « l’enclos Richelieu », l’ancien verger du monastère.
Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 10h à 18h (17h d’octobre à mars) et le samedi de 14h à 18h (17h d’octobre à mars)